Rencontre : Shirley Mayembo

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bann Shirley Mayembo

Le parcours de Shirley est emblématique du questionnement qui traverse notre société : Quel sens donner à notre travail ? Fille unique d’une maman auxiliaire de vie et d’un papa congolais commerçant dans les vêtements de luxe, la petite Shirley l’accompagne dans ses tournées et reste très énervée quand elle n’est pas prise au sérieux. Shirley a le commerce dans le sang, elle s’inscrit donc en BEP vente, BTS Négociation et Relation Client et travaille depuis ses 15 ans pour une marque de luxe du quartier branché du Marais parisien. En 2016, elle reprend ses études de management en licence mais sent bien qu’à Paris, son statut ne dépassera jamais celui de vendeuse. Elle quitte donc le luxe pour l’industrie mais découvre la misogynie tranquille et la beauferie décomplexée de certains commerciaux qu’elle recadre.
Si, comme le rappeur Kery James, une de ses idoles, elle se sent « banlieusarde et fière de l’être, on n’est pas condamné à l’échec », la route reste plus accidentée d’un côté du périphérique. Une pandémie et un bébé vont remettre les choses à leur place.

Rap le savon
De retour professionnel en Essonne, Shirley accueille une petite Alaya en 2018 puis est licenciée pour cause de pandémie. Tout est réuni pour mener une réflexion de fond sur une planète plus propre à laisser en héritage. Pour une vendeuse dans l’âme, la question se pose ainsi : comment consommer autrement ? La jeune maman découvre qu’on peut fabriquer, sa lessive et ses assouplissants soi-même. Elle se lance à domicile, convainc ses amies qui lui réclament de plus en plus de lessives fabriquées à base de savon de Marseille, de soude et d’acide citrique. C’est la base de son produit et le nom de sa future entreprise. La philosophie de cette fan de rap est de jouer la carte de la proximité. Elle postule donc pour un local à la Piscine d’en Face. Son projet est accepté et son magasin atelier est ouvert à tous pour lessiver autrement, sainement et de manière responsable, la lessive est vendue ici dans des bocaux consignés. Shirley : « J’ai toujours refusé de rentrer dans les cases qu’on m’assignait mais aujourd’hui, ici à la Piscine d’en Face, j’ai enfin l’impression d’avoir trouvé ma place et donné du sens à mon travail. »

Shirley compte initier les femmes des quartiers populaires aux bienfaits de la lessive écologique car « il faut refuser que la consommation écoresponsable soit réservée aux « bobos »».

FB : Boutique-LABASE
Insta : @Boutique_la_base

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