Julian Kermarrec : Champion de France
Dès le premier contact, un constat : le physique de barde celte de Julian Kermarrec tranche avec la douceur de sa voix…
Dès le premier contact, un constat : le physique de barde celte de Julian Kermarrec tranche avec la douceur de sa voix. « Dès 4 ans, un médecin a conseillé à mes parents de m’inscrire au judo pour canaliser mon énergie car je faisais souvent mal à mes copains involontairement. » Voilà comment débute la passion avec son sport. « Le côté martial du judo, le salut à l’adversaire et le côté »armure » du kimono m’ont instantanément conquis. » Le « petit » Julian défendra les couleurs de son club le Kumo de Carantec dans le Finistère, durant une décennie : « Mon père absent pour son travail à l’étranger, j’ai trouvé des figures paternelles dans mes entraîneurs. » explique-t-il très lucide. Julian ne lâche jamais rien et parcourt parfois 50 km à vélo pour s’entraîner. Pas très doué mais « besogneux », Julian intègre le sport étude de Rennes où il poursuit ses études en filière professionnelle : « Je n’avais pas d’horaires aménagés et donc moins de repos que les copains.» Laurent Bosch entraineur à Rennes le pousse à migrer dans notre club de Sainte Geneviève en 2009 où l’ambiance familiale et la confiance de ses pairs vont lui permettre de s’épanouir.
Le talent sans travail n’est qu’une sale manie G. Brassens
De l’avis général, Julian est un travailleur acharné : « Je ne lâche jamais rien et me donne à 120 % sur chaque combat.» Notre breton essonnien connait ses faiblesses et c’est justement cela sa force. Il va, étape par étape, année après année, progresser, décrocher des podiums au championnat de France (3ème en 2011, 2013, 2014 en moins de 81 kg et 2017 en moins de 90 kg.) se blesser aussi, douter parfois et, cette année, penser à ranger son kimono et se consacrer à son nouveau boulot de consultant en Ressources Humaines.
Il se présente donc à Rouen pour les championnats de France au mois de novembre dernier, décontracté, relâché, sans pression aucune avec comme arme fatale :
Ne Waza, le combat au sol du Judo, qu’il développe en autodidacte grâce au Jujitsu brésilien.
« Ce fût une journée de rêve ! La beauté de ce sport est d’utiliser son intelligence et pas uniquement sa force.» Le parcours de Julian est celui de l’élève moins doué que les autres, celui qui va devoir redoubler d’efforts pour rivaliser avec les meilleurs et qui, à force d’acharnement, les enverra au tapis. « Mon moteur c’est la confiance et c’est pour cela que je suis aussi bien à Ste Geneviève. Quand on croit en moi, je fonce. »
Si participer aux Jeux Olympiques au Japon en 2020 est le rêve de tout judoka, Julian, du haut de ses 28 ans, ne s’enflamme pas et refuse de se projeter ; trop de paramètres extérieurs à gérer pour celui qui ne croit qu’au travail. Ce qui est certain, c’est qu’il va affronter le gratin mondial au mois de février prochain lors du tournoi de Paris. De ses résultats découleront peut être un début de chemin pour le Japon. Un chemin déjà long pour le sportif qui, en nous quittant, insiste : « n’oublie pas de remercier ma boîte Umanis qui m’a donné une opportunité incroyable, le club de Sainte Geneviève Sport et mon club d’origine, le KUMO ! ».
Un sportif humble, bosseur et fidèle, on est très loin des sportifs milliardaires arrogants, mais très proche de l’esprit olympique !
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