Hommage à Samuel Paty : Les Génovéfains unis pour dire non à la barbarie
« Une fois de plus, une fois de trop, nous nous réunissons pour rendre hommage à une victime de la barbarie », c’est ainsi qu’a débuté l’hommage officiel à Samuel Paty, professeur d'Histoire/géographie mort décapité après avoir montré des caricatures de Mahomet à des élèves, lors d'un cours sur la liberté d'expression, organisé par la Ville le mercredi 21 octobre à 19h.
Ainsi a débuté le discours intense prononcé par Frédéric PETITTA, Maire, sur les marches de notre maison commune, l’Hôtel de Ville, entouré des élus Conseil municipal, opposition inclue, et devant de nombreux Génovéfains venus seuls ou en famille.
Françoise, retraitée commerçante s’excuse : « J’ai du mal à finir mes phrases, j’ai la voix qui tremble. Il y a de l’émotion, certes, mais aussi de la crainte et de la colère. C’est la première fois de ma vie que j’assiste à un hommage. Il faut être solidaire avec les enseignants. »
Françoise est venue avec sa fille Emmanuelle, professeure dans un collège parisien : « Je n’avais pas envie d’être seule. Cela fait du bien d’être ensemble. Je suis professeur de SVT (Sciences et Vie de la Terre) et je n’ai jamais eu peur de répondre à une question d’un de mes élèves. Mais maintenant ? Je parle d’évolution dans mes cours et la question religieuse se pose régulièrement. Il faut rappeler la différence entre la science et la religion. Nous travaillons beaucoup pour développer l’esprit critique de nos collégiens. » Lydie, professeur elle aussi, est en colère : « Si le problème est national, j’avais envie ce soir d’être dans ma ville. C’est important le local. »
Tous les enseignants présents ont une anecdote à raconter sur une situation qu’ils ont rencontrée. Le malaise est profond. La parole se libère, un symbole de notre République a été attaqué, un sanctuaire violé.
Alexandre est ingénieur et il a voulu emmener ses enfants : « Je veux qu’ils comprennent bien ce qui se joue aujourd’hui. » Son fils Gaël, 12 ans, semble avoir compris l’enjeu avec ses mots : « En France les professeurs ont le droit de faire les cours qu’ils veulent. » Ali échange avec son voisin et nous rappelle une évidence : « On ne tue personne pour des idées, nous sommes en démocratie. Qui a retourné la tête de ce gamin de 18 ans ? C’est inimaginable. Même s’ils sont incontrôlables ces gens-là ne me font pas peur, sinon je ne serai pas là ! »
Le mot de la fin à Tom, 16 ans : « Je suis un passionné d’Histoire et je veux devenir professeur. Je veux transmettre ma passion et mes valeurs. Ce drame m’a fait prendre du recul sur le métier mais n’a certainement pas ébranlé mon choix. Je serai prof d’Histoire. » Des bougies sont allumées au pied de la photo de Samuel Paty.
Une fois de plus, une fois de trop.
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