Fasto : Un nouveau regard sur l'art de la rue !
Vous l’avez certainement croisé au stade de foot lors de la dernière journée citoyenne. Entouré de Génovéfains, pinceaux à la main, Stéphane, alias Fasto, faisait ce jour-là ce qu’il sait faire de mieux.
Vous l’avez certainement croisé au stade de foot lors de la dernière journée citoyenne. Entouré de Génovéfains, pinceaux à la main, Stéphane, alias Fasto, faisait ce jour-là ce qu’il sait faire de mieux : colorer la vie avec ses concitoyens. Mais Fasto possède quelque chose de plus que beaucoup de Street-artistes : une conscience politique qu’il veut d’abord humaine. Fasto est né dans une famille ouverte sur la culture et soucieuse de l’épanouissement des deux enfants de la maison.
Ses parents installés dans le quartier de la gare décident de les inscrire à l’école Steiner reconnue pour sa pédagogie alternative. L’épanouissement artistique et personnel y est encouragé.
C’est là-bas en 2009 qu’il présente sa première exposition de photos de light painting.
Fasto : « C’est grâce à une « bourse au projet » du service jeunesse de la ville que j’ai pu financer une partie de mon appareil photo.
Je leur en suis toujours reconnaissant ! ». Le peintre anime des ateliers dans notre commune, décroche une licence d’Arts Plastiques et découvre qu’un art alternatif est possible.
Berlin
C’est en retrouvant sa grande soeur à Berlin, habituée des lieux alternatifs, que Fasto découvre la culture « underground » allemande. Il n’est pas question d’argent dans les squats berlinois. Les enjeux sociaux autour de la création y sont cruciaux. C’est le faire avant le paraître qui prédomine. Une autre dimension multiculturelle, humaine, artistique s’offre à lui : « C’est la confrontation au monde extérieur qui fait avancer ta démarche artistique » détaille l’activiste. Alors le regard des autres, Fasto, de retour en France, va aller le chercher partout où il se trouve et principalement, là où il est le plus nombreux : l’espace public. Dans la rue, il colle et humanise les murs, sur les panneaux d’affichages avec le projet Urban Nature qui nous rappelle notre lien avec la nature sauvage ou dans le RER où il remplace, sans vandaliser, les publicités sous verre par de magnifiques dessins.
Le Génovéfain est un artiste de son temps, soucieux d’écologie, de transmission, de travail collectif et adepte de lieux alternatifs. Son art est à son image, ouvert, chaleureux, conscientisé et d’une grande modernité.
L’ère du « faire ensemble » autrement.
« Pour moi, il s’agit avant tout de démystifier la création artistique, montrer qu’elle est accessible à tous, sous énormément de formes. Chacun à une oeuvre unique à réaliser : sa propre vie. À chacun de développer des techniques pour chercher et créer la beauté dans celle-ci. Les manières d’y arriver sont d’une diversité infinie. » Aujourd’hui, Fasto a l’ambition de colorer les murs des écoles, des villes et des structures qui voudront bien l’accueillir afin de donner à tous l’opportunité d’expérimenter et de créer sur des oeuvres collective. « Il faut apprendre par « le faire » à créer ensemble, avec respect et bienveillance, sortir des schémas compétitifs pour rentrer dans l’ère du coopératif. » Une philosophie qui collera parfaitement, cette fois encore, à l’esprit de la prochaine Journée citoyenne.
Un artiste à suivre ! www.FastoArt.com
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